"Les Petits", le livre inachevé
Avec "Les Petits", je découvrais l'univers de Christine Angot. On ne peut pas dire que l'immersion a été réussie car au bout de 60 pages, j'ai jetté l'éponge.
L'histoire, d'abord. Un couple qui se rencontre, s'aime, met au monde des enfants, et peu à peu, s'effrite. C'est le quotidien, c'est la vie. Rien qui fait tilt. Enfin, si. Il y a bien la femme, Hélène, psychologiquement dérangée et qui accuse son conjoint, le pauvre Billy, de mauvais traitement. Je me suis arrêtée là. Parce que même ça, ça m'ennuie. Le style, sûrement.
Le style, parlons-en. Tout est raconté de manière monotone, clinique, presque neutre. C'est l'histoire d'un couple comme il en existe des millions et l'écriture se conforte à cette idée. Cela manque de point de vue, de sentiments. On a l'impression que l'auteur se moque bien de ses personnages. Comment le lecteur peut-il s'intéresser à leur vie. Bref, un rendez-vous manqué entre les protagonistes -pourtant, loin d'être inintéressants- et le lecteur, à la fois déçu et légèrement désabusé.
Je m'arrête là, de peur d'être lynché par les admirateurs de Christine Angot... !
("Les Petits" de Christine Angot, Flammarion, 2011)